Appariement algorithmique : « Des dispositifs qui soulèvent des questions politiques »

Parcoursup, Tinder, Pôle Emploi… Sans même le savoir, nous sommes confrontés de manière quotidienne à des procédures d’appariement, la plupart du temps gérées par des algorithmes. Philippe Steiner, professeur émérite de sociologie à Sorbonne Université et Melchior Simoni, chercheur à l’Observatoire français des drogues et tendances addictives, ont codirigé l’ouvrage Comment ça matche. Une politique de l’appariement, récemment publié aux Presses de Sciences Po. Entretien avec Melchior Simoni et Philippe Steiner autour des conséquences politiques de ce recours massif et souvent méconnu aux algorithmes.

COMMENT DÉFINIR L’APPARIEMENT, ET PLUS SPÉCIFIQUEMENT SA DÉCLINAISON ALGORITHMIQUE ?

« Le principe de l’appariement réside dans le fait d’établir des paires pertinentes entre des éléments de deux groupes différents, qui peuvent être de plusieurs natures : des personnes, des établissements ou des organes, par exemple.

Les usages sont nombreux : il peut s’agir d’applications de rencontres, où on cherche à mettre en relation des individus ; de Parcoursup, qui cherche à affecter au mieux les bacheliers dans les formations de l’enseignement supérieur, en fonction de leurs choix et des critères de sélection des établissements ; ou encore de l’attribution d’un organe à greffer à un malade. Ces tâches ont pu, par le passé, être l’objet de procédures manuelles, par exemple dans le cas des agences matrimoniales. Mais les algorithmes – des procédures informatiques automatisées – prennent désormais une place grandissante dans ces processus, en tentant de répondre à des enjeux à la fois d’efficacité et de justice. »

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Illustration : Olivier Paire