Les industriels - et les Etats qui les protègent - nient la réalité d'une recherche scientifique sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé des humains, des animaux et de la flore. Pour eux, les études seraient incomplètes, ou contredites par d'autres (certaines sont de fait "fabriquées" sur commande des industriels), le doute devant profiter aux pollueurs.
Le site belge stop5G.be relaie l'inventaire des recherches réalisé par Henry Lai, professeur émérite de l’université de Washington, rédacteur en chef émérite de la revue Electromagnetic Biology and Medicine et membre émérite de la Commission internationale sur les effets biologiques des CEM. Celui-ci a compilé les 2500 résumés d’études réalisées partout dans le monde sur les effets biologiques de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) et d’extrême basse fréquence (CEM-EBF) ainsi qu’aux champs électromagnétiques statiques, études publiées de 1990 à juillet 2023.
En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé a classé les CEM-RF dans le groupe 2B ("peut-être cancérogènes pour l’homme"). Le CIRC prévoit de réexaminer ce classement d’ici à 2024, car la plupart des études évaluées par des pairs et publiées au cours de la dernière décennie ont apporté des preuves significatives de la génotoxicité des CEM-RF. Il est donc probable que le CIRC reclasse prochainement les CEM-RF dans le groupe 2A ("probablement cancérogène pour l’homme") ou le groupe 1 ("cancérogène pour l’homme").
Les téléphones portables et autres appareils sans fil produisent à la fois des CEM-EBF et des CEM statiques. Dès 2002, les CEM-EBF ont été classés par le CIRC comme "peut-être cancérogènes pour l’homme" (groupe 2B) dix ans avant que les CEM-RF ne reçoivent cette classification.
Francis Leboutte (un des responsables du collectif belge sur l'électrosmog) fournit même un glossaire de l’électrosmog donnant des explications sur les termes techniques.
Résumé des résultats
Rayonnement de radiofréquence (CEM-RF)
- 297 des 333 études (89 %) sur les effets oxydatifs publiées depuis 1997 font état d’effets significatifs, dont 89 des 92 études (96 %) avec un DAS (débit d’absorption spécifique) ≤ 0,40 W/kg [le DAS maximum admissible pour le public dans l’UE est de 2 W/kg – 10 W/kg pour les travailleurs].
- 312 des 448 études (70 %) sur les effets génétiques publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs, dont 103 des 131 études (79 %) sur l’expression des gènes.
- 322 des 423 études (76 %) sur les effets neurologiques publiées depuis 2007 font état d’effets significatifs.
- 262 des 317 études (82 %) à propos des effets sur la reproduction et le développement publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs. Parmi les études qui ont rapporté des effets significatifs, 51 études ont utilisé une exposition avec un DAS ≤ 0,40 W/kg et 31 études avaient un DAS ≤ 0,08 W/kg.
Champs électromagnétiques statiques et d’extrême basse fréquence (CEM-EBF)
- 282 des 311 études (91 %) sur les effets oxydatifs publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs.
- 282 des 337 études (84 %) sur les effets génétiques publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs, dont 168 des 177 (95 %) études sur l’expression des gènes.
- 310 des 339 études (91 %) sur les effets neurologiques publiées depuis 2007 font état d’effets significatifs.
- 62 des 83 études (74 %) sur la reproduction et le développement publiées depuis 1990 font état d’effets significatifs.
Liens pour télécharger chaque série de résumés (en anglais)
- Études sur les effets oxydatifs des CEM-RF
- Études sur les effets génétiques des CEM-RF
- Études sur les effets neurologiques des CEM-RF
- Études sur la reproduction et le développement des CEM-RF
- Études sur les effets oxydatifs des CEM-EBF
- Études sur les effets génétiques des CEM-EBF
- Études sur les effets neurologiques des CEM-EBF
- Études des effets sur la reproduction des CEM-EBF
- Études de fréquences intermédiaires
- Liste de 55 études à propos des CEM-EBF/statiques à faible densité de puissance qui ont révélé des effets