Après une première date à la Commission numérique de l’Assemblée nationale au mois de décembre, le député LREM Loire-Saint-Étienne, Jean-Michel Mis, organise un colloque sur la reconnaissance faciale le samedi 18 janvier 2020, à l’Amicale laïque de Chapelon.
La reconnaissance faciale est une technologie totalitaire. Plus de 80 organisations signent une lettre commune appelant le gouvernement et le Parlement à interdire toutes les pratiques de reconnaissance faciale sécuritaire présentes et à venir. Voici un extrait :
Aucun argument ne peut justifier le déploiement d’une telle technologie : au-delà de quelques agréments anecdotiques (utiliser son visage plutôt que des mots de passe pour s’authentifier en ligne ou activer son téléphone…), ses seules promesses effectives sont de conférer à l’État un pouvoir de contrôle total sur la population, dont il ne pourra qu’être tenté d’abuser contre ses opposant·es politiques et certaines populations. Puisque l’utilisation de la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires est par essence disproportionnée, il est vain d’en confier l’évaluation au cas par cas à une autorité de contrôle qui échouerait en pratique à suivre chacune de ses nombreuses nouvelles applications.
Or, 2020 marque le déploiement des dispositifs d’expérimentation de la reconnaissance faciale pour une durée de 6 mois dans l’espace public. Un outil a notamment été créé par le ministère de l’Intérieur basé sur cette technologie pour accéder aux services publics en ligne.
Or l’expérimentation vaudra pour application, et Jean-Michel Mis, c’est la caution faux débat citoyen, c’est la pédagogie du changement à l’œuvre. Il se targue de recueillir les avis de tout le monde même celui du juriste de la Quadrature du Net (le seul qui n’a pas de nom et fait l’objet d’une note de bas de page du compte-rendu de colloque), et surtout de ceux qui vont dans le sens du projet totalitaire. Pour lui il faut « ouvrir les perspectives sur une technologie sujette à tous les fantasmes. » Des propos qui ressemblent au discours de Perdriau sur Serenicity.... Un projet abandonné qui pourrait vite ressurgir dans un tel contexte.
Et quand la direction de Chapelon ouvre en grand les portes de l’amicale laïque à la République en Marche, serait-ce pour se garantir des faveurs politiciennes ? Elle collabore avec un parti qui œuvre chaque jour à la mise en place de ï »¿la police la plus armée et la plus violente d’Europe.
En 2019, combien de matraqués, de gazés, de visés, de blessés, d’éborgnés dans les manifestations de GJ à Saint-Étienne et dans toute la France ?
L’ONU demandait une enquête sur les violences policières, comme pour le Zimbabwe, comme pour Haïti, comme pour le Soudan... Et les copains de Mis, les ministres ont bien rigolé...
En 2018, combien de familles à la rue ? Ses jolies portes restaient alors fermées....
Il n’y a pas de "débats" possibles, pas de reconnaissance faciale, ni à Sainté ni ailleurs !
Une réponse sur « Le député Jean-Michel Mis en marche pour promouvoir la reconnaissance faciale »
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