La « loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure » - qui vise notamment à la légalisation des drones policiers - est actuellement « discutée » au sénat (18 au 20 octobre). Par ailleurs un projet de directive sur l’« intelligence » artificielle, qui pourrait servir à légaliser la reconnaissance faciale automatisée et permanente est en préparation par l’UE. Et d’autres.
Nous soutenons, dans la Loire, l’action nationale de La Quadrature du Net par des actions spécifiques : participation à la manif anti-pass du 16 octobre à Saint-Étienne avec nos tracts (support d’échanges avec les visiteurs de la fête du livre, photo ci-dessous), panneaux (voir photo ci-dessus), co-signature de la lettre ouverte de La Quadrature, et envois de mails en nombre aux sénateurs et sénatrices, aux député.e.s.
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c’est toujours comme cela que ça s’est passé ». Margaret Mead
Samedi dernier des membres de notre collectif sont allés à la rencontre des visiteurs de la fête du livre, pour les questionner au sujet de la loi drones et des autres mesures sécuritaires sur l'agenda gouvernemental.
Le constat est éloquent : la plupart n'étaient au courant ni de la loi drones, ni des autres projets de surveillance.
Si les avis pouvaient diverger sur l'utilité des drônes et des outils sécuritaires, tous étaient d'accord pour dire que ces dispositifs étaient dangereux pour la vie privée et les libertés collectives.
La majorité d'entre eux n'avaient aucune envie de se retrouver dans une société de surveillance de masse à la chinoise.
Encore une fois l'absence d'information et de consultation de la population est criante. C'est pourquoi il est important de continuer à discuter et d'informer autour de nous au sujet de cette loi et des autres !
Fin 2020 nous étions nombreux et nombreuses à être descendus dans la rue pour protester contre la loi sécurité globale et la loi séparatisme,. Plusieurs marches pour les libertés avaient alors eu lieu où il était bien question de défendre nos libertés collectives : droit de manifester, droit à la vie privée, droit de circuler dans l'espace public, droit de pouvoir apporter des preuves de vidéo en cas de violences policières, droit pour les journalistes de faire leur travail sans restriction...
Aujourd'hui la situation n'est pas meilleure qu'alors, toutes ces mesures contre lesquelles nous avons lutté, le gouvernement essaie de les refaire passer par d'autres textes, d'autres lois, en catimini, comme à son habitude, et en allant toujours plus loin dans la surveillance de masse !
C'est à nous tous d'arrêter cette escalade sécuritaire. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
Couriel envoyé aux sénateurs, sénatrices et député·e·s
À l'attention de Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,
Mesdames les Députées, Messieurs les Députés
NON À LA SURVEILLANCE DE MASSE ET
AUX DRONES POLICIERS !
Profitant de la situation exceptionnelle et de l'état de sidération de la population, le gouvernement nous assomme de textes de loi faisant la part belle à de multiples technologies sécuritaires :
1. La loi nommée « Responsabilité pénale et sécurité intérieure », dite loi drone
Elle prévoit l'autorisation de filmer en continu les personnes gardées à vue, autorise l'utilisation de drones policiers en manifestation et aux frontières ainsi que le traitement a posteriori des images par recoupement avec des bases de données (TAJ), donc la reconnaissance faciale.
2. Le rapport de Jean-Michel MIS sur « un usage responsable et acceptable par la société des technologies de sécurité »
Début septembre, Jean-Michel MIS, député LREM de la Loire, a rendu un rapport qui promeut les drones et la reconnaissance faciale en vue des événements sportifs de 2023 et 2024. Mais pas seulement vu que le rapport stipule : « De manière plus large, la question se pose d'une utilisation plus pérenne de nouvelles technologies en matière de sécurité. »
3. Le passe sanitaire et les cartes d'identité avec QR codes.
Le passe sanitaire dés-anonymise les données de santé et participe à la mise en place d'un régime d'auto-surveillance et de discrimination faisant écho au crédit social chinois.
Son code 2D est exactement le même que celui des nouvelles cartes d'identité. Ce code « facilitera le traçage constant et à une grande échelle de toute personne présentant sa carte d'identité » d'après la Quadrature du Net.
Nous refusons cette obsession sécuritaire.
Nous refusons la surveillance de masse.
Nous refusons la société dystopique qui se profile si ces technologies de surveillance sont mises en œuvre.
3 réponses sur « Non à la surveillance de masse et aux drones policiers ! »
[…] Certains de nos élus locaux, comme Monsieur Wauquiez, ont également exprimer leur souhait de l’expérimenter dans un avenir proche, dès qu’ils auront obtenu les autorisations nécessaires (3). Chose qui pourrait arriver plus tôt que prévu, étant donné les expérimentations déjà en cours et le florilège de lois et de rapports promouvant la reconnaissance faciale qui sont en train de tomber au national et à l’internationale (voir notre article sur le sujet). […]
[…] n’a encore saisi le Conseil Constitutionnel. Ce n’est pourtant pas faute de les avoir interpelés […]
[…] Non à la surveillance de masse (octobre 2021) […]