Emission avec "les amis d'Orwell"

Nous avons été interviewé par Jet, animateur de l'émission "les amis d'Owell" sur Radio Libertaire, 89.4 à Paris, émission élaborée en 2007 par l'association "Souriez vous êtes filmées".

Celle-ci a été créée en 1995 par un "collectif de personnes désireuses de ne pas sombrer dans une société de technologie répressive et de proposer des alternatives militantes festives." Un de ses objectifs est le retrait des caméras de vidéo-surveillance.

Lors de cette interview, nous avons abordé :

  • notre action, en 2019, contre l'installation de micros dans les rues de Saint Etienne (projet Serenicity).
  • des déploiements de caméras de vidéosurveillance, notamment dans des communes rurales.
  • le projet de Waukiez d'un passage à la reconnaissance faciale pour la vidéosurveillance dans les gares d'Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec la loi JO 2024.
  • la question des Centres de Supervision Urbaine (CSU), outils de la bascule de la vidéosurveillance vers la reconnaissance faciale permanente, et des drones (notamment utilisés lors des manifs)

En conclusion, message d'espoir relatif lié à la négociation actuelle sur l'IA act, suite au travail de l'EDRI. Après le vote au parlement européen, certaines dispositions françaises de la loi JO 2024 pourraient, d'après ce texte, être interdites (sous réserve de la négociation avec les Etats, dont la France !).

L'intégralité de l'interview :

Présentation par Les amis d'Orwell : Technopolice en région Rhône-Alpes

Un entretien avec Denis du collectif Halte au Contrôle Numérique de Saint-Étienne. Il s’est créé en 2019 lorsque le maire de la ville, Gaël Perdriau, décidait d’installer un réseau de 50 micros disséminés dans un quartier populaire afin de prévenir et détecter d’éventuelles infractions. Ceci s’ajoutant aux 300 caméras qui quadrillaient déjà la ville. L’opposition à ce projet — baptisé joliment "Serenicity" — conduira la CNIL à s’autosaisir et à contredire le pseudo vernis de légalité que prétendait avoir obtenu la municipalité. A noter que le fabricant d’armes stéphanois Verney-Caron, connu pour avoir été le fabricant du flash-ball, était partie prenante de Serenicity.

Avec le collectif nous aborderons aussi l’appétit sécuritaire de laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne Rhone Alpes. La toute récente "loi JO", qui autorise des "expérimentations" dans le domaine de la vidéosurveillance algorithmique et de la reconnaissance faciale, permet ainsi à Wauquiez de connecter 129 gares SNCF de la région pour que les images puissent être analysées en temps réel par les forces de sécurité. La Coupe du monde de rugby, qui débute en France en septembre 2023, est la première échéance de mise en place d’un tel dispositif.

Le collectif de Saint-Étienne participe aussi à une initiative intéressante, réfléchir à un statut d’"objecteur du numérique", une réflexion sur "de nouveaux droits qui pourront être revendiqués par chacun.e et être portés par des actions collectives, afin de retrouver un pouvoir décisionnaire face à ces technologies". Une convention de deux jours aura lieu autour de cette question les 15 et 16 septembre à Saint-Étienne.