Drones policiers : menacés ... par des mouettes !

Les drones sont imposées par le pouvoir pour surveiller les manifestants à Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes... Dans cette dernière ville, lors de la manif du 6 juin, ce sont des mouettes et des goélands qui ont attaqué le drone policier sous les hourras de la foule : "Les mouettes, avec nous !" (images de France Bleu Armorique A ZOOMER FORTEMENT)

Le site Contre attaque mentionne deux autres éléments :

  • "Le 1er juin, le Sénat a adopté en commission des lois une proposition de loi autorisant dans certains cas le recours à la reconnaissance biométrique dans l’espace public en temps réel et a posteriori, pour retrouver des personnes recherchées."
  • "Après le Premier Mai, la préfecture de police de Paris évoquait dans Médiapart des perspectives d’amélioration intéressantes à propos des drones. À savoir équiper ces engins volants d’un diffuseur de produit marquant codé (PMC), un produit invisible pouvant rester plusieurs mois sur la peau et les vêtements détectable à l’aide d’une lampe UV ou de flashs lumineux très puissants."

Décret sur les drones policiers du 19 avril

Ce décret permet que "les services de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des douanes et [...] les militaires" (hors polices municipales) puissent utiliser des drones avec captation d’images et "autorise la mise en œuvre des traitements de données à caractère personnel issues des enregistrements".

Cet usage est autorisé pour "la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés", termes vagues qui permet en fait un usage quasi constant...

Ce décret a été attaqué en référé devant le Conseil d'Etat par l'Adelico ( Association de Défense des Libertés Constitutionnelles), la Ligue des droits de l'Homme, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, l'Union syndicale Solidaires et La Quadrature du Net. Le rejet prononcé le 24 mai mentionne que :

  • chaque usage de drone doit être autorisé par le préfet et que les textes en vigueur "ne sauraient être interprétés comme autorisant les services compétents à procéder à l’analyse des images au moyen d’autres systèmes automatisés de reconnaissance faciale".
  • les "doctrines d’emploi" prises par les forces de l’ordre ne sont pas rendues publiques, mais peuvent être consultées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), ce qui pour lui paraît suffisant.
  • il reste saisi d’un recours sur le fond qui sera tranché dans les mois à venir.

C'est un décret d'application de l'article 47 de la loi du 25 mai 2021 appelée de "sécurité globale", une très longue histoire donc (racontée sur le site de l'avocat Eric Landot, avec images !).

Ce décret va de paire avec la loi JO 2024 qui vient d'être adoptée et permet l'utilisation conjointe de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) jusqu'en décembre 2024. Donc du ciel aussi on peut s'attendre à ce que des yeux électroniques identifient, analysent, classent en permanence les corps, les attributs physiques, les gestes, les silhouettes, les démarches...

Nous publions ci-après les deux communiqués de La Quadrature du 10 mai (rappel de l'historique de leur long combat) et du 23 mai (compte-rendu de l'audience du 16 mai et remise en perspective).

Communiqué de la Quadrature du net du 23 mai : DRONES - QUI FERA ATTERRIR LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR ?

Mardi dernier, nous avons participé à une audience au Conseil d’État pour demander la suspension du décret autorisant la police nationale à déployer des drones sur le territoire. La décision devrait être rendue dans quelques jours. D’un côté, associations et syndicats dénonçant une nouvelle dérive de surveillance et de militarisation de l’espace public ; de l’autre, un ministère de l’intérieur méprisant ouvertement les principes élémentaires des droits fondamentaux. Épaulé par le contexte sécuritaire, ce dernier se permet même de clamer tout haut ses fantasmes sécuritaires, entre dispositifs de marquage invisible et pilotes de drones à moto.

Nous en parlions ici : l’année dernière, après plusieurs revers pour le gouvernement, celui-ci a réussi à faire voter par le Parlement un texte légalisant l’usage des drones par la police nationale et la gendarmerie. En avril dernier, un décret – attendu depuis longtemps – a été publié par le ministère de l’intérieur. Il permet aux préfets de prendre des arrêtés pour autoriser la police à utiliser des drones pour des missions de surveillance.

Depuis la publication de ce décret, il est rare que quelques jours se passent sans qu’un arrêté vienne prévoir un nouveau déploiement. Manifestations, frontières, rodéos urbains, événements culturels, … Le Monde dénombrait la semaine dernière plus d’une cinquantaine d’usages en à peine un mois. Les drones ne sont d’ailleurs pas les seuls à être autorisés, la police peut également utiliser des caméras fixées sur des hélicoptères – on parle de "boules optroniques", capables d’identifier des individus à plus de 2 km.

Pour contrer cette vague sécuritaire d’une rare intensité (parmi d’autres), les associations et organisations syndicales mènent une bataille sur le terrain, en procédures d’urgence directement contre les arrêtés devant les tribunaux administratifs, avec quelques succès mais beaucoup de défaites. En complément, c’est pour lutter en amont contre ce déploiement que l’Association de Défense des Libertés Constitutionnelles (Adelico) a attaqué directement le décret d’autorisation des drones en demandant la suspension en référé (c’est-à-dire une procédure d’urgence) de ce texte, en attendant une décision sur le fond pour son annulation. La Quadrature du Net est intervenue au soutien de cette procédure.

Des dispositifs de surveillance ni nécessaires ni proportionnés

L’audience dans cette affaire s’est déroulée mardi dernier. Comme toute audience de référé, les débats oraux se sont déroulés avec, d’un côté, une représentante du ministère de l’Intérieur (en l’occurence, la directrice des libertés publiques au ministère), et de l’autre les associations et syndicats parties ou intervenants au recours (c’est-à-dire l’Adelico, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et La Quadrature du Net). Entre les deux, le juge des référés, un conseiller d’État, qui décidera seul s’il convient oui ou non de suspendre le texte.

Pendant près de trois heures, les associations ont répété leurs inquiétudes sur la nouvelle atteinte que représente la surveillance par drones : une surveillance mobile, invisible, en capacité de surveiller d’un seul regard plusieurs centaines de milliers de personnes. L’intervention (une requête et une réplique) de LQDN se concentrait sur le principe de nécessité et de proportionnalité, au sens du droit de l’UE (ce même droit, pourtant protecteur dans le domaine de la surveillance, que le Conseil d’État refusait d’appliquer en 2021 en matière de surveillance d’Internet).

Le principe que nous invoquions pour démontrer l’illégalité de ce décret se résume en un mot : le ministère ne démontre à aucun moment la nécessité d’utiliser des drones pour remplir ses missions de protection de l’ordre public, en particulier par rapport à l’armada d’agents, de caméras et de véhicules qu’il a déjà à terre. Pire, les drones étant en capacité de récupérer des données sensibles (comme des opinions politiques lors de la surveillance de manifestations, même si les drones traitent d’autres types de données sensibles dans les autres contextes d’utilisation), le ministère doit prouver la nécessité absolue d’utiliser ce dispositif – ce qu’il ne fait à aucun moment.

Ces principes ont beau être inscrits explicitement dans le droit français et européen (et renforcés par des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne), la représentante du ministère les a balayé d’un revers de main pendant l’audience.

Le ministère clame haut et fort son mépris des droits fondamentaux

Monopolisant la parole et coupant celle des représentant.es des associations, la représentante du ministère de l’intérieur s’est contentée d’affirmer que cet outil leur était désormais bien utile car la police était devenue une "cible" qui "excite les manifestants". Les débats ont ainsi révélé que l’objectif du ministère n’était pas seulement de protéger la population ou de suppléer à un manque d’effectif mais, particulièrement pendant les manifestations, de protéger la police des manifestant·es.

Le ministère a refusé toute considération sur les libertés, considérant qu’il s’agissait d’une innovation technologique sans gravité particulière par rapport à la vidéosurveillance, nécessaire par rapport au risque terroriste, et qu’on avait heureusement évolué par rapport "aux épées du Moyen-Âge". Un tel raisonnement passe-partout lui permettra de justifier de toute invention technologique, peu importe les finalités et les conséquences sur nos libertés.

Autre point : le décret reconnaît que les drones pourront filmer l’intérieur des domiciles (ainsi que les entrées ou terrasses ou jardins). Alors qu’il s’agissait auparavant d’une limite infranchissable dans la surveillance, le ministère soutient au contraire qu’il se donne quarante-huit heures pour conserver ces images et les transmettre, si besoin, à l’autorité judiciaire.

Notons que ce mépris du ministère pour le droit n’est pas nouveau. Cela fait plus de 3 ans que nous menons des contentieux contre l’usage des drones par la police, et cela fait plus de 3 ans que le ministère enchaîne les contre-vérités et les approximations devant les juridictions. Il aura fallu deux décisions du Conseil d’État en 2020 et une sanction de la CNIL début 2021 pour les forcer à s’arrêter une première fois – avant que la loi ne vienne les légaliser. Et encore, déjà à l’époque le ministère de l’intérieur ne montrait que du mépris envers les institutions qui le contraignaient : en mai 2020, il inventait une doctrine d’emploi pour tenter d’échapper à la sanction ; à l’été 2020, la préfecture de police de Paris sortait de son chapeau un dispositif de floutage désactivable à souhait ; en 2021, la CNIL justifiait la sanction (décision la plus forte que la CNIL peut prendre) du ministère de l’intérieur par le fait que ce dernier avait annoncé qu’il ne respecterait pas une éventuelle mise en demeure ou avertissement.

La surveillance de l’espace public en surchauffe

Cette surchauffe se fait sur deux lignes parallèles. L’une d’entre elle concerne la multiplication et l’extension des moyens de captation. Caméras de vidéosurveillance fixes, caméras-piétons, caméras sur les véhicules, caméras dans les halls d’immeubles, hélicoptères de surveillance, drones de surveillance. Depuis 1995, cette extension est exponentielle. De l’autre côté, c’est l’utilisation des images captées qui est démultipliée : mutualisation des flux, vidéosurveillance augmentée, reconnaissance faciale

Il devient d’ailleurs difficile de tenir le compte des lois et règlements sur le sujet, entre loi Sécurité Globale en 2021, loi Responsabilité pénale et sécurité intérieure et loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur en 2022, loi Jeux olympiques en 2023, et on en oublie sûrement. Le Sénat prépare d’ailleurs déjà la prochaine étape, avec une proposition de loi sur la surveillance biométrique. Le ministère de l’intérieur a par ailleurs annoncé à l’audience qu’un décret encadrant l’usage des drones en police judiciaire (soit pour la recherche d’auteurs d’infractions) était dans les tiroirs.

Toujours plus inquiétant : les préfets et le ministère ne se satisfont déjà plus des drones. Dans les échanges lors de l’audience ou pendant la procédure écrite (comme l’a soulevé Mediapart), le ministère fait déjà part de ses velléités pour le futur : drones équipés de lampes puissantes, pilotes de drones à moto, et drones équipés de dispositifs de produits de marquage codés (spray ou billes tirées à partir de fusils à air comprimé permettant de marquer certains individus lors de manifestations). Où s’arrêtera le ministère de l’Intérieur ?

Nous espérons que le Conseil d’État mettra un coup d’arrêt à cette intensification sans précédent de la surveillance de l’espace public.

Communiqué de La Quadrature du net du 10 mai (rappelant les différentes actions engagées) : TOUT LE MONDE DÉTESTE LES DRONES

Un an après la légalisation des drones par la loi de "sécurité Intérieure", le gouvernement a publié le 19 avril dernier le décret tant attendu par la police pour faire décoller ses appareils. Aux côtés d’autres associations, nous attaquons ce texte devant le Conseil d’État afin de dénoncer les atteintes aux libertés que portent en eux les drones et continuer de marteler le refus de ces dispositifs qui nourrissent un projet de surveillance de masse toujours plus décomplexé.

Une longue bataille

Rappelez vous, c’était pendant le confinement, en 2020. Les polices de France déployaient alors dans le ciel des drones pour contrôler les rues et ordonner aux personnes de rentrer chez elles. Avec la Ligue des droits de l’Homme, nous nous lancions dans un recours devant le Conseil d’État, qui a abouti à leur interdiction à Paris. Si cet épisode a marqué le début de la visibilité des drones aux yeux de tous·tes, ces engins de surveillance étaient en réalité loin d’être nouveaux. On en observait dès 2007 pour surveiller les banlieues, aux frontières mais aussi dès 2016 en manifestation, notamment dans la contestation contre la loi Travail. Provenant de l’industrie militaire en recherche de débouchés pour rentabiliser ses recherches, les drones se sont petit à petit installés dans les pratiques policières, à coup d’appels d’offres astronomiques et de batailles juridiques.

En effet, les velléités répétées et affichées des autorités pour utiliser ces drones ont été entravées par un certain nombre d’embûches. Malgré la décision du Conseil d’État, la préfecture de police de Paris a continué ostensiblement à les déployer en manifestation au cours de l’année 2020. Pourtant, il n’existait aucun cadre juridique à ce moment-là, ce qui signifiait que toute captation d’images par ces drones était illégale. Nous sommes alors retourné contester leur légalité et avons obtenu une nouvelle victoire, suivie d’une sanction de la CNIL auprès du ministère de l’Intérieur.

Dans une impasse, le gouvernement a choisi la sortie facile : faire adopter une loi qui donnerait un cadre légal aux drones. En toute logique, il a choisi pour cela la loi Sécurité globale, proposition de loi issue de la majorité LaREM à l’objectif assumé de généralisation de la surveillance de l’espace public. Mais au moment où le gouvernement allait arriver à ses fins, le Conseil constitutionnel a mis un nouvel obstacle sur sa route en censurant l’article sur les drones, estimant le cadre trop large et les garanties trop minces. Ce n’est donc qu’après avoir revu sa copie que le gouvernement a finalement réussi à obtenir leur autorisation au travers de la loi "responsabilité pénale et sécurité intérieure", adoptée fin 2021 et dont nous parlions ici. Le nouveau chapitre qu’il crée dans le code de la sécurité intérieure autorise la police à recourir aux drones pour un éventail très large de situations : manifestations et rassemblements jugés comme "susceptibles d’entraîner des troubles graves à l’ordre public", aux abords de lieux ou bâtiments "particulièrement exposés à des risques de commission de certaines infractions" ou encore dans les transports ou aux frontières.

Un déploiement qui ne s’est pas fait attendre

Le décret d’application récemment publié était donc attendu depuis l’année dernière, en ce qu’il précise les conditions d’utilisation et lance ainsi formellement le top départ de la surveillance volante (ou "aéroportée" comme on dit dans le jargon militaro-policier). Dans le cadre d’une procédure de référé (c’est-à-dire une procédure d’urgence), l’Association de Défense des Libertés Constitutionnelles (ADELICO) a attaqué ce texte pour dénoncer la violation des droits qu’entraîne cette surveillance. Nous nous sommes joint·es à cette affaire en déposant vendredi dernier un mémoire en intervention, afin de compléter les arguments de l’ADELICO en soulevant également la violation du droit de l’Union européenne qu’entraîne l’utilisation disproportionnée de ces dispositifs (vous pouvez le lire ici).

Car ce décret ne fait qu’aggraver le cadre général extrêmement permissif des drones. En effet, la loi laisse les mains libres à la police pour décider elle-même quels évènements doivent être surveillés, avec en première ligne les manifestations. Ainsi, il revient au préfet de justifier seul de la nécessité de l’utilisation des drones et, dans le cadre de rassemblements, de démontrer notamment qu’il est "susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public" pour avoir recours à cette surveillance.

Or, nous l’avons observé de près ces dernières semaines, l’inventivité des préfets est sans borne dès qu’il s’agit de construire des récits et de présupposer des risques à la sécurité afin d’interdire des manifestations ou des casseroles. Néanmoins, un premier recours victorieux a réussi à les clouer au sol à Rouen le 5 mai, le tribunal administratif jugeant leur emploi non nécessaire.La perspective de devoir systématiquement, à chaque fois qu’on voudra manifester, déposer un recours contre les arrêtés préfectoraux d’interdiction, a quelque chose d’épuisant et de décourageant par avance qui avantage évidemment la position du pouvoir et de l’ordre policier.

Empêcher la banalisation

L’arrivée des drones dans l’arsenal policier a de quoi inquiéter : ce dispositif de surveillance ultime, qui se déplace, suit et traque, arrive dans un contexte de très importante répression des mouvements sociaux. Les premières utilisations qui ont suivi la publication du décret démontrent la volonté des préfets de les utiliser à tout va et de les installer dans l’imaginaire collectif. Que ce soit à Mayotte, aux rassemblements des Soulèvements de la Terre dans le Tarn ou à Rouen, lors des manifestations du 1er mai ou pour la finale de la Coupe de France, dès que la foule se rassemble, les drones devraient être là pour surveiller.

De façon attendue, ces drones seront également utilisés en priorité dans les quartiers populaires, comme à Nice où la préfecture a annoncé y avoir recours pour "lutter contre le trafic de drogues" avant que l’on apprenne dans dans l’arrêté concerné que cela serait pour une durée de trois mois ! Cette même préfecture des Alpes-Maritimes s’est également empressé de les faire autoriser pour surveiller la frontière franco-italienne. Comme pour les caméras et leurs algorithmes, le but est de d’alimenter la croyance que la sécurité passera par la surveillance, sans chercher une quelconque solution alternative qui ne serait pas répressive.

De plus, le décret prévoit que les images captées par drone pourront être conservées sept jours notamment pour être utilisées lors d’enquêtes judiciaires. Nous craignons qu’à partir de ce moment-là les interdictions de recoupements avec des fichiers, prévues uniquement pour la police administrative, ne s’appliquent plus. Ces flux vidéo pourraient alors être utilisés pour faire de l’identification de personnes, notamment à travers le fichier TAJ qui permet aujourd’hui aux policiers d’avoir recours massivement à la reconnaissance faciale, en moyenne, 1600 fois par jours.

L’arrivée des drones s’inscrit dans une logique délibérée de banalisation toujours plus importante de la surveillance de l’espace public, un mois après l’adoption de la loi JO. Si l’opposition contre ces dispositifs est heureusement bien présente, ce nouveau texte affaiblit considérablement le niveau de protection des libertés. Leur défense est ainsi laissée aux associations et militant·es qui devront, pour chaque autorisation préfectorale, contester en urgence leur caractère abusif et infondé devant un juge.

L’audience de cette affaire aura lieu le 16 mai et nous espérons que le Conseil d’État prendra au sérieux les arguments avancés par les associations, à l’heure où la France a troqué sa place de pays défenseur des droits humains pour celle de leader européen de la surveillance.

Nous vous tiendrons au courant de la décision et de la suite combat contre les drones. Et si vous voulez nous aider dans cette lutte, n’hésitez pas à faire un don si vous le pouvez !

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