NON au changement de seuil de protection pour les champs électromagnétiques

Nous relayons la pétition de l'association rennaise Alter Ondes 35, laquelle communique sur les risques potentiels des champs électromagnétiques dans l’habitat et en espace urbain et rural.

Celle-ci conteste l'enquête publique en cours sur le site de l'ANFR (Agence Nationale des fréquences) qui, sous couvert d'une pseudo consultation démocratique, vise en fait au relèvement autoritaire du seuil d'exposition aux champs électromagnétiques dans les zones urbaines à 9V/m (au lieu de 6 V/m actuellement, soit 50% de plus !).

URGENT : Dites NON à l'augmentation scandaleuse des seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques !

L'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a lancé une consultation publique visant à modifier le seuil des "points atypiques" de 6 V/m à 9 V/m en zone urbaine. Cette consultation se terminera le 12 septembre 2025 et ce changement est carrément scandaleux ! Nous devons nous mobiliser.

En 2015, la "loi Abeille" a été mise en place pour encadrer l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, notamment autour des antennes relais. Elle a introduit la notion de "point atypique", désignant un lieu où l'exposition dépasse la moyenne nationale habituelle. En 2017, l'ANFR a fixé ce seuil "atypique" à 6 V/m, qui correspondait à 99% des valeurs mesurées à l'époque par les organismes agréés et l'ANFR elle-même.

Un seuil arbitraire et non sanitaire : Les valeurs de 6 V/m ou 9 V/m ne sont pas des valeurs sanitaires mais des valeurs arbitraires ou de protection. La valeur sanitaire fixée par l'ICNIRP (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants) est de 61 V/m pour les fréquences supérieures à 2 GHz (comme la 5G à 3,5 GHz). Cela offre une marge de manœuvre très, très très élevée aux opérateurs. Cependant, certains rapports scientifiques estiment qu'il ne faudrait pas dépasser 0,6 V/m, voire moins, ce qui rend les seuils actuels (et encore plus les futurs) excessivement élevés.

Les porteurs d'implants de type DMIA ( pacemaker, défibrillateurs actif, etc.) seront encore plus exposés à un risque qu'ils ne pourront pas maitriser.
Certains dispositifs équipés de  sondes sont très sensibles à certaines fréquences et champs électromagnétiques.

Au lieu de demander aux opérateurs de limiter la puissance de leurs antennes, l'ANFR a décidé de modifier le seuil de sécurité, ce qui est plus simple pour donner satisfaction aux opérateurs et aux industriels. On peut penser que l'ANFR est sous la pression des opérateurs. C'est une régression inacceptable du principe de précaution.

Il est intéressant de noter que cette consultation est mise en place en période de vacances…

Notre environnement a changé drastiquement en moins de 30 ans avec les champs électromagnétiques artificiels et il est illusoire de penser que cela n'aura pas d'impact. La prochaine étape sera-t-elle 12 V/m, pour atteindre un jour les 61 V/m, pendant que l'ICNIRP (non sans conflits d'intérêts) repoussera encore ses propres seuils ?

Laissons nous une marge par principe de précaution !

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