Plus de 230 juristes, avocats, juges, et professeurs de droit du monde entier se joignent aux experts et rapporteurs de l'ONU pour qualifier juridiquement les crimes commis à Gaza de "génocide", et rappeler ainsi les obligations légales des États.
Par ailleurs, une émission de Complément d'enquête (France 2, 70 min) du 6 mars a été consacrée à "Benyamin Nétanyahou : un chef d'Etat hors limites ?". Un extrait (6 min) traite des "Bombardements israéliens sur Gaza : des méthodes de destruction massive disproportionnées, constitutives de crimes de guerre, selon l'ONU".
Dans ce site, nous avons relayé plusieurs analyses sur ces questions, notamment sur tout ce qui concerne les technologies de surveillance utilisées pour nourrir les armements pilotés par l'IA (voir liste de nos articles en fin).
Ce texte veut contribuer à la préservation du droit international aussi mis en péril à Gaza, afin d'éviter de nouvelles atrocités de masse en toute impunité. "L'histoire enseigne que la paix durable ne peut être construite sans justice."
"Plus jamais ça". Au lendemain de la libération du camp d’Auschwitz, dont nous fêtons les 80 ans, la communauté internationale a établi des règles de droit pour empêcher de nouvelles atrocités de masse et obliger les auteurs de ces actes à rendre des comptes. Pourtant, "nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux" écrivait le 28 octobre 2023, Craig Mokhiber, l’ancien directeur du bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, dans sa lettre publique de démission.
"J’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yézidis et les Rohingyas. […] En tant que juriste spécialisé dans les droits humains, avec plus de trente ans d’expérience dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’exploitation politique abusive. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, […] ne laisse aucune place au doute ou au débat. […] Il s’agit d’un cas typique de génocide". Raz Segal, historien israélien et directeur du programme sur l’Holocauste et le génocide à l’Université de Stockton aux Etats-Unis, parle encore d’"un cas d’école de génocide". Un nombre important de rapports et d’enquêtes d’experts, de comités, et de rapporteurs spéciaux des Nations Unies corroborent cette conclusion.
Si le cessez le feu de janvier laisse entrevoir la fin des massacres systématiques à Gaza, l'histoire enseigne que la paix durable ne peut être construite sans justice. Il est donc impératif de ne pas y laisser mourir aussi le droit international, en commençant par qualifier correctement les crimes commis par Israël au regard de ce droit. Des dizaines de juristes, avocats, juges, et professeurs de droit du monde entier se joignent aux experts et rapporteurs de l'ONU pour affirmer dans cette tribune qu’il convient de qualifier ces crimes de génocide, et rappeler ainsi les obligations légales des États dès lors qu'il existe un "risque sérieux" de génocide.
La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, dont découlent toutes les règles de droit national en la matière, définit le génocide comme un ou plusieurs "actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux". Ces actes incluent notamment le meurtre, l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale, et la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique. La commission d’un seul de ces actes suffit à caractériser l’élément matériel du génocide. Or, Israël a commis au moins l’ensemble de ces trois actes à Gaza, sur lesquels cette tribune se concentrera, bien que les crimes commis contre le peuple palestinien dans les autres territoires palestiniens occupés doivent être pris en considération pour mesurer leur ampleur.
Premièrement, depuis le 8 octobre 2023, les frappes de l’armée israélienne ont tué plus de 48 348 personnes à Gaza, dont plus de 14 500 enfants. 60% des victimes sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Plusieurs milliers de personnes restent ensevelies sous les décombres.
Deuxièmement, outre la commission avérée de ces meurtres, des atteintes physiques et psychologiques considérables sont caractérisées : on dénombre plus de 111 761 blessés, dont une grande partie souffrent de blessures graves. Israël a fait de Gaza le territoire qui compte le plus d'enfants amputés par habitant au monde. Les Palestiniens à Gaza subissent des traumatismes psychologiques inimaginables dans ce climat de terreur et d’impuissance créé par la constance des attaques aériennes et terrestres, et l’effondrement des infrastructures vitales. "La quasi-totalité des 1,1 million d’enfants de Gaza ont un besoin urgent de protection et de soutien en matière de santé mentale". Un recours généralisé à la torture et aux mauvais traitements a également été observé en cas de détention.
Troisièmement, en ce qui concerne l’acte de "soumission d’un groupe à des conditions de vie entraînant sa destruction partielle ou totale", la jurisprudence internationale a précisé qu’il s’agit de situations où les membres du groupe sont condamnés "à mourir à petit feu".
Or d’une part, depuis octobre 2023, Israël a procédé méthodiquement au bombardement des moyens de subsistance des Palestiniens à Gaza, déjà dépendants à 80% de l’aide humanitaire du fait d’une occupation imposée depuis 1967 et un blocus illégal de Gaza. Ces frappes ont abouti à la destruction de 92% de leurs logements, des points d’accès à l’eau, des terres agricoles, du bétail, des installations sanitaires et électriques (entraînant un nombre record d’infections et de maladies), de 84% des établissements de santé, tuant plus de 340 professionnels de santé et condamnant les nombreux blessés à ne pas pouvoir être soignés. Israël a ainsi procédé au déplacement forcé et répétitif de 1,9 millions de personnes, soit 90% de la population, dans des camps privés de tout, et qu’il a continué de bombarder. La promiscuité ainsi que l'absence d'installations sanitaires qui prévalent dans ces camps y favorisent aussi la propagation rapide des maladies infectieuses.
D’autre part, Israël a bloqué les camions acheminant l’aide humanitaire, y compris les fournitures médicales, qui ne pénètrent qu’au compte-gouttes à Gaza. "Il ne s’agit pas juste de négligence, mais d’une politique délibérée de privation ayant entraîné des milliers de décès par déshydratation et maladie", explique la directrice exécutive de Human Rights Watch, Tirana Hassan. "Pour que le siège soit efficace, nous devons empêcher les autres de porter secours à Gaza […] Il faut dire aux gens qu’ils ont le choix entre deux options : rester et mourir de faim, ou partir" expliquait en octobre 2023 Giora Eiland, conseiller auprès de Yoav Gallant, alors ministre israélien de la défense jusqu'à fin novembre 2024. Ce dernier confirmait publiquement avoir ordonné "un ‘siège complet’ de la ville de Gaza, qu’il n’y aurait 'pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de combustible' et que 'tout [étai]t fermé'". Afin d’obstruer l’accès à l'aide humanitaire, Israël a été jusqu’à bombarder des infrastructures de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), la principale organisation d'aide à Gaza et dans la région, tuant plus de 258 de ses employés depuis octobre 2023.
Selon des chiffres des Nations Unies, dès mars 2024, "100 % de la population de Gaza [était] dans une situation d’insécurité alimentaire grave (ou de famine). C’[était]la première fois qu’une population entière [était] ainsi classée". D'après l’UNICEF, la malnutrition "aiguë a atteint des niveaux alarmants [...]. Chaque journée sans traitement peut leur être fatal. [...] Si nous n’agissons pas immédiatement, nous risquons de perdre une génération entière [...]". En juillet 2024 le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation a clairement affirmé qu'"Israël utilise la famine comme stratégie dans le cadre du génocide qu’il mène actuellement contre le peuple palestinien à Gaza". Ces conditions sont donc bien de nature à entraîner "la destruction physique totale ou partielle" des Palestiniens à Gaza.
Contrairement à l’idée couramment répandue, le crime de génocide n’est pas subordonné à un nombre plancher de personnes tuées. En novembre 2021, le tribunal régional supérieur de Francfort a par exemple reconnu un membre de l’État islamique coupable de génocide pour les atteintes graves à l’intégrité physique et psychique commises envers une femme yézidie et sa fille, réduites en esclavage après leur capture lors du massacre par l’État Islamique de plus de 5000 Yézidis en 2014 à Sinjar. En mars 2016, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a aussi condamné un membre des forces serbes pour génocide, en raison des massacres de Srebrenica de 1995, entraînant la mort d’au moins 7000 hommes et garçons musulmans.
En ce qui concerne l’élément intentionnel du génocide, la caractérisation de l'intention génocidaire n'est pas non plus subordonnée à une volonté d’anéantissement d’un groupe entier, et peut être constituée dès lors que l’un des actes susvisés a été commis dans l’intention spécifique de détruire "tout ou partie" du groupe.
Sur la "partie" du groupe, la jurisprudence internationale admet qu'elle peut être "au sein d’une zone géographique précise" et non "dans le monde entier". Elle apprécie alors le contrôle et l’opportunité de l’auteur du crime de génocide sur cette zone. Gaza est enclavée et sous le contrôle d'Israël qui a donc la "possibilité" d'en anéantir la population. En ce sens, Amos Goldberg, historien israélien spécialiste de la Shoah, déclarait que "ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus".
La jurisprudence exige aussi que cette partie du groupe soit "substantielle", ce qui s’apprécie au regard de "l’élément quantitatif ainsi que de la localisation géographique et de la place occupée par cette partie au sein du groupe". Or, les gazaouis représentent 40% des 5,5 millions de palestiniens des territoires occupés, soit une partie "suffisamment importante pour que sa disparition ait des effets sur le groupe tout entier". Le critère quantitatif étant tragiquement rempli, la CIJ, la plus haute instance de justice chargée de poursuivre les crimes internationaux des États, a reconnu en janvier 2024 qu’il s’agissait d’une partie "substantielle" du groupe, sans qu’il soit nécessaire d’examiner les autres critères.
Par ailleurs, l’intention génocidaire (ou le dol spécial) d’Israël de détruire cette partie du groupe peut être démontrée par des preuves directes (déclarations ou documents provenant des autorités étatiques) ou se déduire des preuves indirectes.
En premier lieu, les responsables israéliens ont publié des déclarations et des documents qui traduisent clairement leur intention de détruire les Palestiniens à Gaza. Yoav Gallant, annonçait par exemple en ces termes le 10 octobre 2023, en quoi consistait leur plan méthodique connu sous le nom de "Glaives de fer" : "nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence […] Gaza ne reviendra pas à ce qu’elle était avant. Nous détruirons tout. […] Cela prendra des semaines, voire des mois, aucun endroit ne nous échappera". Isaac Herzog, le président d’Israël, ajoutait deux jours plus tard : "c’est toute une nation qui est responsable […] et nous nous battrons jusqu’à leur briser la colonne vertébrale".
37 experts et rapporteurs de l’ONU dès novembre 2023 se sont alarmés d’une "rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante des hauts responsables israéliens", appelant à la "destruction totale et à l’effacement" de Gaza, et à la nécessité de "les achever tous", rhétorique largement répandue "dans plusieurs secteurs de la société israélienne".
En second lieu, en matière de preuves indirectes de "l’existence d’une ligne de conduite délibérée" d’Israël et de son intention génocidaire, les experts susvisés n'ont pu que constater la présence d'un grand nombre d'indices pris en compte par la jurisprudence internationale, tels que
- "l’ampleur des atrocités commises, le fait de viser systématiquement certaines victimes en raison de leur appartenance à un groupe particulier, ou la récurrence d’actes destructifs et discriminatoires" ;
- "les armes utilisées et la gravité des blessures subies par les victimes, le caractère méthodique de la planification ; le caractère systématique du crime",
- et "plus de victimes et de dégâts que ce qui était nécessaire d’un point de vue militaire".
Sur ce seul dernier indice des pertes disproportionnées, il sied de rappeler que l’analyse des attaques montre qu’Israël a visé la population civile plutôt que des cibles militaires, pour raser des quartiers entiers, en violation manifeste du droit des conflits armés. "Des Palestiniens ont été tués chez eux ou dans leur lit d'hôpital". Les experts ont relevé que pendant les premiers mois de l’attaque, Israël a largué plus de 25 000 tonnes d'explosifs, équivalant à deux bombes nucléaires, sur Gaza, une zone de seulement 41 km de long sur 6 à 12 km de large, soit moins de la moitié de la superficie de Madrid.
Des méthodes de guerre planifiées et rarement employées en temps de guerre ont aussi été relevées, comme la privation délibérée des besoins fondamentaux; des pilonnages incessants pendant 15 mois et l’utilisation d’armes à rayon large contre les bâtiments d’habitation et infrastructures publiques dans des quartiers densément peuplés, utilisant des munitions non guidées (ou "bombes muettes") et principalement durant la nuit; les tirs des forces israéliennes sur la foule alors qu’elle venait récupérer des denrées alimentaires ; les attaques sur la route empruntée par la population alors qu’elle était évacuée de force en 24h ; les déplacements répétés des Gazaouis vers des "zones de sécurité" désignées comme des camps de réfugiés et ensuite bombardés ; et la destruction des hôpitaux et des écoles où se réfugiaient les survivants.
La poursuite des crimes par Israël malgré les avertissements répétés de l’ONU, malgré les trois ordonnances de mesures provisoires de la CIJ, établissant qu’il existe un "risque réel et imminent" de génocide, et par conséquent malgré la parfaite conscience des responsables israéliens de l’impact des crimes sur le groupe ciblé est un autre indice déterminant pour la qualification de l’élément intentionnel. La CIJ lui a ordonné sans succès dès janvier 2024 de "prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire" et de "cessez immédiatement toutes ses opérations militaires".
Enfin, Israël ne saurait invoquer le mobile de ses crimes pour les justifier, puisque l’intention génocidaire peut être "une méthode de conduite des hostilités" pour atteindre d’autres objectifs militaires, tels qu’en l’espèce l’éradication du Hamas. Il ne saurait non plus invoquer le droit à la légitime défense puisqu’il ne respecte pas les principes de nécessité et de proportionnalité. En tout état de cause, un État occupant ne peut y recourir, si la menace émane du territoire occupé.
Au vu de tout ce qui précède, les signataires de cette tribune urgent donc tous les États à respecter leurs obligations de droit international :
- prévenir tout acte génocidaire envers les Palestiniens à Gaza et dans les autres territoires palestiniens occupés ;
- mettre tout en œuvre pour maintenir un cessez le feu durable ;
- imposer un embargo total sur les armes et des sanctions économiques à Israël ;
- cesser tout type d’aide financière, militaire à Israël ou tout soutien passible de poursuites pour complicité de génocide et suspendre les accords de coopération avec Israël ;
- soutenir l’application des ordonnances de la CIJ ;
- arrêter les responsables contre lesquels un mandat d’arrêt a été émis par la Cour Pénale Internationale ;
- et poursuivre dans leurs systèmes judiciaires les personnes physiques et morales responsables et complices du génocide, notamment au titre de la compétence universelle.
Recherche et rédaction :
- Marie-Laure Guislain, avocate de formation, spécialisée dans les crimes internationaux en France, à l’origine notamment des plaintes pour complicité de crimes contre l’humanité contre Lafarge ou complicité de génocide contre BNP au Rwanda,
- Tamsin Malbrand, avocate de formation, spécialisée dans les crimes internationaux en France, à l’origine notamment de la plainte pour complicité de génocide contre BNP au Rwanda.
Contributeurs :
Joel Bedda, juriste en droit international pénal et humanitaire
Yasmina El Moussaid, juriste en droit international
Signataires :
Abdul Kadir, Refel, avocat, Royaume-Uni Abramowitch, Laure, avocate, France Al Subihat, Khaled, avocat, Jordanie Alizada, Hakima, avocate en exil, Afghanistan Alonso Merino, Alicia, juriste, Espagne Andersland, Geir Kjell, avocat, Norvège Angulo Quintana, Laura, avocate, France Appelman, Marga, avocate retraitée, Pays-Bas Arraf, Rawan, avocate, Australie Atkins, Robert, avocat, Royaume-Uni Barrière, Marina, juriste, France Bartlam, Ciara, avocate, Angleterre et Pays de Galles Ben Imran, Hassan, conseiller juridique et chercheur, Irlande Bennat, Hadjer, juriste, France Bergem, Siri, avocate, Norvège Blanc, Michèle, avocate, France Bodin, Thomas, avocat, France Boeglin, Nicolas, professeur de droit international public, Faculté de droit, Université de Costa Rica UCR, San José, Costa Rica Bonaglia, Matteo, avocat, France Boukara, Nohra, avocat, France Boumediene Thiery, Alima, avocate, France Bourgeois, Emmanuelle, avocate, France Bouyer, Bruno, avocat, France Bowring, Bill, avocat, Angleterre Braconnier Moreno, Laetitia, docteure en droit, France Brahimi, Sarah, juriste, France Brel, Julien, avocat à la Cour, France Brengarth, Vincent, avocat au Barreau de Paris, France Breyer, Lucie, chercheuse en droit, Belgique Brion, Fabienne, professeur titulaire, Belgique Brosnan, Leigh, avocat, Irlande Bruschi, Myrtho, avocat honoraire retraité, France Brygfjeld, Kjell, avocat de la Cour Suprême, Norvège Burgos, Osvaldo, avocat, Argentine Cahen, Nicole, avocat honoraire, Belgique Caillet, Marie-Caroline, juriste, docteure en droit, France Capron, Michel, professeur, France Castiaux, Gérald, avocat, Belgique Cebulak, Pola, professeur adjoint en droit, Pays-Bas Chabaud, Alexandra, juriste en droit international, France Chada, Raj, avocat, Angleterre Chaudhry, Farheen, avocat, Londres, Angleterre, et Pays de Galles Chopard-Hargas, Hélène, juge, France Christ, Alexander, avocat, docteur en droit, Allemagne Christian, Weaver, avocat, Royaume-Uni Cloutier, Camille, avocate, Canada Cochain, Dominique, avocat, France Cociani, Francesca, avocat, Royaume-Uni Corre, Salomé, juriste, France Crokart, Hélène, avocate, Belgique Crusoé, Lionel, avocat, France Cunha Neto, Marconi, juriste, Brésil Dabed, Emilio, professeur de droit, France/Palestine Daieff, Guillaume, juge, France Daly, Gary, avocat, Irlande Damiano, Mireille, avocate, France Daoud, Emmanuel, avocat au Barreau de Paris, France De Moerloose, Bénédict, avocat, Suisse Delwiche, Louise, avocate, Belgique Deniz, Ozkil, avocat, Pays-Bas Denolle, Anne-Sophie, enseignante-chercheuse, France Derouet, Sarah, avocate de formation, France Deswaef, Alexis, avocat et vice-président de la FIDH, Belgique Di Meo, Veronique, juriste, France Didi, Estelle, avocate, Belgique Djata, Nora Dian Diang, avocate, Belgique Djinderedjian, Karine, avocate, France Donon, Océane, juriste, France Drias, Amira, avocate, Canada Dubinsky, Laura, avocate, Royaume-Uni Dubois, Dalphée, rapporteure juriste, France Ducos, Saskia, avocate, France Ducuing, Charlotte, chercheuse post-doctorale, Belgique Dufourcq, William, juriste, Paris Dupont, Marie, juriste, France Dutton, Sophia, avocat, Angleterre Einarsen, Terje, professeur en droit international, Norvège Elborno, Lara, avocat, France Endresen, Bent, avocat de la Cour Suprême, Norvège Erakat, Noura, professeur, États-Unis Escobar, Sebastian, avocat, Colombie Fanon Mendes France, Mireille, consultante juridique, France Farheen, Farheen, avocat, Royaume-Uni Fernández Aransay, Fernando, avocat, Espagne Finch, Nadine, académicienne juridique, Angleterre Fiorini, Benjamin, maître de conférences, France Francos, Benjamin, avocat, France Frulli, Micaela, professeur de droit international, Italie Félim Ó Maolmhána, Félim, avocat, Irlande Gaff, Angela, avocat, Royaume-Uni Gafsia, Nawel, avocate, France Gagliardini, Pauline, avocate, France Gartland, Rose, avocat, Irlande Gavarri, Bruno, juriste, La Réunion Genot, Madeleine, avocate, Belgique Ghosh, Sohinee, avocate, Paris Gilot, Alice, avocate, Belgique Godel-Rouschmeyer, Thelma, avocate, France Goodman, Tom, avocat, Royaume-Uni Goubau, Guerric, avocat, Belgique Guedj, Caroline, avocat, France Guiot, Lucie, avocate, Belgique Haar Wilderink, Jade, avocat, Australie Haigar, Lyne, avocate, France Hala, Hala Abu Hijleh, avocat, Australie, Jordanie, Nations Unies Hammad, Mura, avocat, Royaume-Uni Hayez, Thomas, avocat, Bruxelles (Belgique) Henry, Nolwenn, juriste, France Hurel, Morgane, délégué à la protection des données, France Icard, Philippe, universitaire, France Jacotin, Salome, juriste, France Jain, Meetali, avocat, États-Unis James Henderson, James, chercheur, Royaume-Uni Jeet, Jamal, avocat, Jordanie Jegou, Guillemette, doctorante, France Joychild, Frances, avocate, King's Counsel, Aotearoa Nouvelle-Zélande | Kamoun, Sara, avocate, France Kay, Sarah, avocat, Irlande Kermache, Yasmina, responsable juridique, France Kerriou, Philippe, ancien secrétaire de CHSCT, France Khaled, Al Masri, avocat, Droit Khawari, Ali Reza, avocat en exil, Afghanistan Kikas, Keiu, avocat, Angleterre Kobbe, Anne, avocate, Norvège Kulinowski, Léa, juriste, France Kurtoglu, Kenan, traducteur judiciaire, Allemagne Lacassagne, Sabine, avocate, France Lafouge, Marion, avocate, Paris Lanoy, Marine, avocate, Belgique Lanthier-Veilleux, Annabelle, avocate, Montréal Larsen, Tonje Lilaas, avocat, Norvège Lassoie, Olivier, avocat, Belgique (Bruxelles) et Italie (Milan) Lauriot, Elise, juriste, France Leins, Kobi, docteur, Australie Lenglet, Mathias, avocat, Paris, France Lesfauries, Valentin, avocat - docteur en droit public, France Lewis, Lilian, avocat, Royaume-Uni Lidén, Emma, avocat, Suisse Lino, Maya, avocat, France Linus, Gardell, avocat, Suède Lorant, Nicole, magistrat administratif, France Lowy, Tamara, avocate, France Lutze, Tobias, avocat, Allemagne Lyon, Wendy, avocat, Irlande Machover, Daniel, avocat, Angleterre Madi, Rania, juriste, Suisse Magis, Noël, juriste, France Magnette, Elaine, avocate, Belgique Maison, Rafaelle, professeur de Droit International, France Marie, Jadoul, doctorante et chargée de cours invitée UCLouvain, Belgique Marsacq, Loïc, juriste, France Martin Cambon, Hélène, avocate, France Masoud, Lucy, avocate, Angleterre Mayo, Mélissane, juriste, France McKay, Fiona, avocat, Royaume-Uni et international Meloni, Chantal, conseillère juridique principale Ecchr, Berlin Mena, Kenza, juriste, Suisse Mensous, Chanez, juriste, France Meystre, Benoit, avocat, Suisse Mezzatesta, Vincent, juriste, France Millou, Mariama, avocat, France Miyar, Ghazal, docteur en droit (droits de l'homme), France Mohammad Alaa All Hiyari, Alaa, avocat, Jordanie Molin, Marie-Liesse, juriste, France Mommer, Caroline, avocate, Belgique Monnier, Laura, avocate, Paris Moreau, Juliette, avocate, Belgique Mostaert, Maude, avocate, Belgique Mostyn, Piers, avocat, Grande-Bretagne Mputu, Babaka, juriste, Suisse Mustin, Léopold, avocat, Belgique Müller Ceretti, Florencia, professeur, Argentine Nawaiseh, Ibrahem, avocat, Jordanie Obeidat, Omar, avocat, Irak Oette, Lutz, professeur en droit international des droits de l'Homme, Londres, Royaume-Uni Oner, Merve, avocat, candidat au doctorat, Pays-Bas Ouled, Olfa, avocat, France Owens, Declan, avocat, Irlande Oyediran, Joanna, avocat, Angleterre et Pays de Galles O’Shea, Elizabeth, avocat, Australie Peden, Helen, avocat, Royaume-Uni Peeva, Milena, avocate, Suisse Pettifer, Wendy, avocate retraitée, Royaume-Uni Pin Hamdi, Haïfa, professeur, France Playfair, Emma, avocat, Royaume-Uni Poissonnier, Ghislain, magistrat, France Porteilla, Raphaël, professeur de science politique, France Prieur, Cyril, avocat, France Rajbenbach, Hanna, avocate, France Ralle, Elise, avocate, France Rambolamanana, Vony, juriste, Suisse Ravey, Kathryn, consultante juridique, États-Unis Reberteau Gouraud, Clarisse, juriste, France Rolin, Xavier, avocat, Belgique Roquain, Sylvie, ancienne avocate, juriste, France Rudloff, Constance, avocate, France Saunders, Emma, juriste, Royaume-Uni Scheer, David, professeur, Belgique Schmitt, Daisy, juriste, France Schneegans, Vincent, avocat, France Shaheen, Mohammad, avocat, Jordanie Sobiecki, Monica, avocate, Royaume-Uni Souron Cosson, Alix, avocate, France Sterckx, Maay, juriste, France Strickland, Melanie, avocat, Royaume-Uni Sæther, Marit Lomundal, avocat, Norvège Séguin, Lilia, juriste, France Taylor, Mark Beaumont, chercheur, Norvège Tesson, Jeanne, juriste, Paris Teyssyre, Hélène, avocate, France Tourme Jouannet, Emmanuelle, professeure, France Turgeon, Rodrigue, avocat, Canada Uzma Sadaf Bhatti, Uzma Sadaf, conseillère générale / avocat, Norvège Vail, Elise, avocate, France Van Beneden, Élise, avocate, France Van Den Broeck, Mieke, avocat - avocat au barreau, Belgique Van Der Plancke, Véronique, avocate et maître de conférence, Belgique Van Edom, Justine, avocate, Belgique Van Vyve, Antoinette, avocate, Belgique Vannier, Camille, avocate, France Vaz Semedo, Kelly, responsable juridique et 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