P-Y Gosset : ce n’est pas l’IA que vous détestez, c’est le capitalisme

Au salon Tatou Juste, Pierre-Yves Gosset (ex directeur de Framasoft, association d'éducation populaire aux enjeux du numérique et promoteur de logiciels libres), est intervenu dans une conférence sur l'IA, appréciée des - nombreux - présents pour la clarté de ses explications et la présentation des enjeux liés à l'IA.

Nous joignons ci-dessous un lien vers une captation vidéo d'une intervention précédente sur le même sujet, et l'ensemble du diaporama projeté (tous deux en accès libre de droit).

Sa thèse est donc que ce qu'on reproche à l'IA tient principalement à ce qu'en font les pratiques capitalistes. C'est effectivement un point d'entrée, qui nous semble cependant insuffisant.

Accès vers une captation vidéo de son intervention

  • nous contestons le déploiement de l'IA partout pour des raisons écologiques, de droits humains (racisme et discriminations porté.es par ces IA et ses promoteurs), et sociaux (par exemple usage de l'IA par l'Etat français qui les utilise pour détruire le système social). C'est le sens de notre adhésion à HIATUS, coalition nationale de syndicats et d'organisations technocritiques.
  • certaines des applications de l'IA présentent un intérêt scientifique qui interroge sur son usage (voir interrogations formulées par l'atelier Santé lors de notre travail pour élaborer un statut d'objecteur du numérique)
  • une solution possible pour la réglementation de l'IA pourrait être d'en limiter certains usages, voire de les interdire totalement (biométrie, IA prédictive...). C'est ce qu'avait élaboré la coalition Protect Not Surveil (dont font partie Amnesty, l'EDRi...) lors de l'élaboration de l'AI act (ils avaient gagné au parlement UE, mais les gouvernements - dont la France - en ont limité les effets par l'adoption massive de droits d'exception (voir bilan de la bataille autour de l'AI act).