Halte au contrôle numérique rejoint l'équipe de la machine à découdre, une émission qui détricote l’actualité en points croisés !
Dans cette émission collective nous prenons le micro à tour de rôles avec le CASSIS (Collectif d’Autodéfense et de Solidarité en Soutien aux Inculpé.e.s Stéphanois.e.s) et le Couac (journal d’enquête critique, bricolé à la main), pour une émission collective sur la loi sécurité globale.
Au programme : une analyse juridique de la loi sécurité globale avec le CASSIS en présence d'une avocate, une analyse des outils numériques de surveillance que nous réalisons, un retour sur l'article 24 de la loi séparatisme et sur la dernière tribune de Gaël Perdriau sur la "fragmentation" avec le Couac, une rubrique philo et on finit avec un Petit agenda des luttes.
L’émission a lieu le vendredi 09 avril 2021 sur Radio Dio, une radio libre, sauvage et impertinente (89,5 FM ou https://radiodio.org/), avant donc que la loi soit adoptée, jeudi 15 avril.
Dans cette émission très dense :
- On récapitule les nouveaux gadgets sécuritaires promus par cette loi : caméras embarquées, drônes, reconnaissance faciale.
- Dans un petit montage audio, on discute de l'efficacité de la vidéosurveillance et du poids de l'industrie militaire dans les dispositifs sécuritaires, avec des bouts d'interventions de Laurent Muchielli, répondant aux arguments des députés LREM promoteurs de la loi.
- On analyse le terme de "sécurité globale", son histoire et l'idéologie à laquelle il renvoie : celui du "risque zéro".
- On discute du degré d'efficacité de la reconnaissance faciale en revenant sur les études sorties sur le sujet et en remettant en perspective le terme de "délinquance", si cher à la droite conservatrice.
- On revient sur les effets de "dissuasion" et "d'accoutumance" qu'entraînent les dispositifs de surveillance avec Louise, à travers l'exemple du panoptique de Jeremy Bentham et de l'analyse du livre "La zone du dehors" d'Alain Damasio.
- On revient sur les dangers des amalgames contenus dans le texte de cette loi : celui des manifestants avec la "délinquance", mais aussi celui des manifestants avec le "terrorisme".
- On finit avec l'analyse d'Eugénie Mérieau (juriste et politiste) sur le flou grandissant entre les démocraties libérales et les régimes autoritaires. Un raisonnement qu'elle développe dans "La dictature, une antithèse de la démocratie ?" et qu'elle présente dans un entretien sur mediapart disponible en entier ici : https://youtu.be/5x7mYQQqfrU
Pour des raisons pratiques, nous avons choisi de réaliser un prémontage général pour cette émission, il est donc possible que la qualité entre les interventions soit assez inégale. Nous prions les auditeurs de bien vouloir nous excuser, c'est notre première fois sur les ondes, nous avons tenu compte des retours pour les prochaines émissions.
5 réponses sur « La machine à découdre - Émission sur la loi sécurité globale »
[…] 28 novembre 2022 […]
[…] nombreuses lois politiques ont changé la législation pénale (loi anti casseurs, loi sécurité globale, loi séparatisme...). Les moyens d’enquête antiterroriste sont de plus en plus utilisés pour […]
[…] Cet usage se développe à grande vitesse, même dans de petits villages, avec des ratées car en toute illégalité (voir à Génilac). Stationnement et 17 autres types d'infractions sont privilégiées, mais d'autres répressions moins avouables en font aussi l'objet, tels des participations à des manifestations (par exemple des dijonnais.es pour avoir fait du bruit avec un ustensile de cuisine lors d'une manif), sanctionnées par le biais des AFD (amendes forfaitaires délictuelles, fortement étendues par la loi LOPMI). […]
[…] a notamment poussé à la promotion des outils numériques de surveillance dans les lois Sécurité globale (2020), LOPMI (2022) ... et JO 2024 (2023), cette dernière a permis de passer à l'étape de la […]
[…] a notamment poussé à la promotion des outils numériques de surveillance dans les lois Sécurité globale (2020), LOPMI (2022) … et JO 2024 (2023), cette dernière a permis de passer à […]